Ce matin, nous avons embarqué dans un bus de la Cruz del Sur.

La gare routière ressemble plus à une gare SNCF qu'à ce que nous avons l'habitude de voir.

Les bus sont de vrais paquebots avec hôtesse au premier et second niveau, films, couverture, repas à bord... Etant donné que certains trajet font près de 20 heures, rien de surprenant :

Le trajet se passe sur une route qui sillonne les montagnes dans un paysage désertique, peuplé de temps à autre par des alpagas, vigognes et autres lamas :

de loin en loin, nous traversons des villages qui semblent hors du temps :

Pour enfin arriver à Puño, en vue du lac Titicaca, à environ 3800m :

Une fois posés à l'hôtel, nous nous sommes promenés dans la ville, avons visité la cathédrale :

Cathédrale vue de notre chambre

De là, café, puis restau et maintenant, au lit ! Il n'est que 21h, mais nous sommes bien KO.

Vu que demain, nous allons nous lever vers 5h45 pour partir voir le lac, visiter les iles Taquile et Uros et préparer la nuit sur une des iles, il faudra être frais...

Pour info, à part un très léger mal de tête, il semblerait que nous soyons passés au travers des problèmes de Sorroche (Mal de l'Altitude) Ouf...

Au revoir, à bientôt...

Nous venons de passer deux jours très sympathiques sur deux îles du lac Titicaca.

Nous avons un peu souffert du Sorroche avec de bons maux de tête agrémentés, pour elle, de nausées. Ceci dit, tout est rentré dans l'ordre même si nous sommes plutôt KO pour le moment.

En voici un petit resumé :

Hier, à 6h40, embarquement sur un bateau sur le lac, direction les îles Uros :

Après 30 minutes de navigation, nous voici en vue desdites iles. Il s'agit d'iles artificielles, en roseau, qui abritent environ 2500 personnes à l'année. Une grande partie de ces iles a été aménagée pour le tourisme et présente le folklore de cette ancienne population des abords de la Bolivie :

Après un discours d'explication sur la fabrication des îles, des bateaux et des modes de vie des Uros, nous faisons une ballade en bateau type "gondole" touristique que l'on peut voir ci dessus.

L'ambiance est assez touristique mais bon enfant et on se plonge assez facilement dans le truc.

Sur une des îles

Nous repartons ensuite vers l'ile Taquile (1h30 de bateau) qui est patrimoine culturel modial de l'UNESCO pour ses tissages et ses tricots. En effet, toute la communauté de l'île vit au rythme du tricot fait par les hommes de l'île et des tissages faits par les femmes (en dehors de l'agriculture, bien sur).

Chose surprenante, l'île est organisée en structure hiérarchique très développée, et chaque position est représentée par la couleur et le type de tissage du bonnet de la personne :

Les paysages et les cultures en terrasse sont tout aussi époustouflants :

A la fin de l'après-midi, nous repartons vers Uros pour découvrir l'île sur laquelle nous allons passer la nuit, ainsi que la famille qui l'habite. Pour l'anecdote, le fils de la famille en question est le filleul de la patronne de la société de guides qui nous accompagne 

C'est une ile flottante un peu plus grande que les autres, disposant de toilettes et d'une douche solaire :

Nous y rencontrons nos hôtes, un couple d'environ notre âge avec 3 enfants : 2 de 16 ans un bébé de 6 mois.

Dès la nuit tombante, nous nous mettons a l'oeuvre : on va poser des filets le long des roseaux que l'on relevera demain matin à 7h40 :

Le soir, il fait plutot froid sur le lac, les deux couches de polaires sont de rigueur. Nous commencons à appréhender la nuit car il n y a ni chauffage, ni isolation ici, mais bon, de toute façon, on est dedans...

Bref, après un repas "en famille" avec tentative de discussion (extrèmmement laborieuse) en espagnol, nous rejoignons notre chambre qui est un vrai frigo. La surprise vient du lit : la méthode péruvienne pour lutter contre le froid consiste en 5 couvertures en laine d'alpaga superposées. Et bien ça marche très bien. Je m'étais résolu à dormir habillé avec ma polaire et cela n'a absolument pas été nécessaire.

Toutefois, le mal de tête récurrent a ponctué cette nuit à intervalle très régulier...

Au matin, ça va mieux. Voici d'ailleurs notre maison :

Après le petit déjeuner, au Nescafé comme presque partout ici, on repart pour les activités : Il faut relever les filets, nourrir l'Ibis apprivoisé de la famille, couper du roseau pour renouveller le sol de l'île, pêcher des truites en mode esquimau, apprendre l'artisanat local... Un gros programme pour la matinée que je vous laisse découvrir :

Corte Totores ( je ne suis pas hyper doué pour faucher du roseau sur une barque avec un couteau enfiché sur un manche de plus de 2 mètres)

Pescado Trucha (là, ça va mieux, j'en ai sorti deux)

Elle a essayé de fabriquer une barque Uros en roseau miniature. Nous en avons fait chacun une ! Elles sont moins bien que celle de nos hôtes, mais on se débrouille 

Elle s'est egalement essayée à la broderie de tapisserie traditionnelle avec notre hôte. Il faut avouer que c'était moins probant. Ca demande une bonne technique, c'est certain.

A la suite du déjeuner (poisson grillé, évidemment), nous sommes partis en barque vers Puño pour rejoindre notre hôtel.

Au programme maintenant, une bonne douche, un peu de repos, un restau et au lit !

Le départ en bus pour Cusco est prévu demain à 6h30 (ca va me tuer ces horaires matinaux!).

Nous devrions arriver dans l'après-midi.

Au revoir, à bientôt...